Quelques informations sur ce livre :
Auteur : Maylis de Kerangal
Titre : Réparer les vivants
Éditeur : Verticales / Folio
Nombre de pages : 288 / 304
Prix : 18,90 € / 7,50 €
Date de sortie : 2 janvier 2014
Quatrième de couverture :
«
Le coeur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son
foie et ses poumons gagnaient d'autres provinces, ils filaient vers
d'autres corps. »
Réparer les vivants est le roman d'une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d'accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le cœur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l'amour.
Réparer les vivants est le roman d'une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d'accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le cœur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l'amour.
Ce que Cédric en a pensé :
C'est auréolé de sa réputation et de sa profusion de prix
littéraires – au nombre impressionnant de dix – que je me suis plongé
dans la lecture de ce roman, découvrant par la même occasion l'auteure,
pourtant loin d'être une néophyte. Bien plus que l'histoire d'un jeune
homme de dix-neuf ans trouvant la mort dans un accident de voiture et
qui, bien malgré lui, va faire porter sur les épaules de ses parents un
choix cornélien et ô combien douloureux – accepter ou non que les
organes de leur progéniture soient explantés de son corps pour être
disséminés dans ceux de personnes malades en attente de greffe –, Réparer les vivants
narre surtout l'histoire d'un don d'organes. Car c'est bien là que se
trouve le principal protagoniste de ce récit, le héros que l'on va
suivre de la mort au retour d'une escapade entre potes sortis pour
surfer sur la houle Havraise jusqu'à le renaissance dans un bloc
opératoire parisien d'une cinquantenaire dont la vie ne tenait plus qu'à
un fil.
Si j'ai énormément gouté ce livre, je dois avouer que j'ai été, de
prime abord, quelque peu décontenancé par le procédé peu commun utilisé
par l'auteure, procédé consistant à insérer les dires des personnages au
milieu des phrases, entre de simples virgules ; le roman ne comporte
aucun dialogue classique. Mais une fois l'exercice de style assimilé,
j'ai été totalement happé par ce magnifique récit qui, en substance,
nous parle donc du don d'organe et nous fait réfléchir sur le sujet. Le
tout dans un style riche, poétique, imagé, où les pensées des
personnages sont développées dans de longues phrases qui flottent devant
nos yeux avant de s’immiscer sous notre crâne pour se couler dans notre
cortex et l’imprégner de la grâce des mots et de la réflexion.
Si la mort est omniprésente, ce roman est avant tout un récit sur la
vie et sur la deuxième chance qu'elle peut parfois vous offrir, et ce
grâce au dévouement passionné de certains chirurgiens. Même si cela
implique l'incommensurable douleur de la perte d'un être cher pour que
les dons et les greffes d'organes puissent avoir lieu.
Citation :
« C’est cela être malade, ne pas avoir le choix. »
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