Quelques informations sur ce livre :
Auteur : Jon Bassoff
Titre : Corrosion
Éditeur : Gallmeister
Nombre de pages : 227
Prix : 17,20 €
Date de sortie : 1er janvier 2016
Quatrième de couverture :
Un vétéran d'Irak au visage mutilé tombe en panne au milieu de nulle part et se dirige droit vers le premier bar. Peu après, un homme entre avec une femme, puis la passe à tabac. L'ancien soldat défiguré s'interpose, et ils repartent ensemble, elle et lui. C'était son idée, à elle. Comme de confier au vétéran le montant de l'assurance-vie de son mari qui la bat. Ce qu'elle n'avait pas réalisé, c'était qu'à partir de là, elle était déjà morte.
Imaginez du Chuck Palahniuk dilué dans du Tarantino, puis mélangé à du Jim Thompson, dans un livre fait pour être adapté par David Lynch : voilà un aperçu de l'atmosphère de Corrosion.
Ce que Cédric en a pensé :
Spécialisés dans la littérature américaine, les éditions Gallmeister nous ont fait l'insigne honneur de nous faire parvenir en avant-première la prochaine parution – prévue pour janvier 2016 – de leur collection « Neonoir ». Premier roman de son auteur, Corrosion est bien noir, en effet. Noir comme une nuit sans lune. Le climat proposé au narrataire y est délétère, mortifère, stigmataire et nucléaire – une sécrétion pituitaire méphitique.
Joseph Downs, ancien Marine ayant servi à Mossoul, en Irak, tombe en panne à Stratton, petite bourgade insignifiante de l’Amérique profonde. Se réfugiant dans un bar, il ne se doute pas une seule seconde que sauver Lilith des griffes de son mari violent et de la baiser par la suite va lui attirer de gros ennuis et le conduire jusqu'au tréfonds du côté obscur de la force. A moins qu'il ne s'y était déjà fourvoyé depuis longtemps...
Tirée au cordeau, l'écriture de Jon Bassoff est directe et ne s'encombre pas d'oripeaux. Phrases courtes, ponctuation réduite au stricte minimum et vocabulaire accessible sont au menu de ce Corrosion corrosif. Le jeu de mot est aisé, j'en conviens, mais il m'a rarement été donné de lire un livre dont le titre lui seyait à ce point ; un livre dont le titre, en un mot, résumait à la perfection l'atmosphère de l'ouvrage.
Si vous aimez les romans toxiques, ce livre est fait pour vous.
Joseph Downs, ancien Marine ayant servi à Mossoul, en Irak, tombe en panne à Stratton, petite bourgade insignifiante de l’Amérique profonde. Se réfugiant dans un bar, il ne se doute pas une seule seconde que sauver Lilith des griffes de son mari violent et de la baiser par la suite va lui attirer de gros ennuis et le conduire jusqu'au tréfonds du côté obscur de la force. A moins qu'il ne s'y était déjà fourvoyé depuis longtemps...
Tirée au cordeau, l'écriture de Jon Bassoff est directe et ne s'encombre pas d'oripeaux. Phrases courtes, ponctuation réduite au stricte minimum et vocabulaire accessible sont au menu de ce Corrosion corrosif. Le jeu de mot est aisé, j'en conviens, mais il m'a rarement été donné de lire un livre dont le titre lui seyait à ce point ; un livre dont le titre, en un mot, résumait à la perfection l'atmosphère de l'ouvrage.
Si vous aimez les romans toxiques, ce livre est fait pour vous.
Extrait :
« Elle se rapprocha sur le lit. Son visage était un peu flou. Peau boutonneuse. Yeux injectés de sang. Charmante, non. Mais j'étais amoureux. Ça arrive trop facilement pour moi.
Elle posa sa main sur la mienne et l'attira sous sa robe. Le son de l'orgue à vapeur s'amplifia. Je me sentais sacrément nerveux. Il y avait des choses que je voulais faire. Je voulais hurler à la lune, je voulais lui taper dessus. Mais j'étais paralysé. Elle se pencha plus près. Je sentais les effluves de parfum et de sueur et d'eau-de-vie. Sa bouche souriait contre ma peau.
Je l'attirai contre moi. Un chien aboyait frénétiquement. Je mis ma main entre ses cuisses. Elle gémit. Un dégoût familier se répandit dans mes veines. J'avais l'impression que j'allais me sentir mal. Peut-être qu'on devrait pas faire ça, dis-je. Peut-être que c'est pas bien.
Elle sourit, montrant les crocs. Depuis quand tu t'inquiètes du bien et du mal ?
Je réfléchis à ça un moment. Puis je l'attrapai par la main et la fis se relever. D'un mouvement brusque, je la poussai contre le mur. Elle eut un sursaut, mais le sourire ne quitta jamais son visage. J'étudiai ses yeux. J'aurais pu trouver la vérité, peut-être, mais je ne voulais pas. Au lieu de ça, je pris mon élan et la giflai au visage pour capter son attention. Puis je l'embrassai sauvagement en mordant sa lèvre inférieure jusqu'à la faire saigner. »
Je viens de le sélectionner sur Babelio pour la masse critique du jour. Je croise fort les doigts !
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