Quelques informations sur ce livre :
Auteur : Claire Berest
Titre : Bellevue
Éditeur : Stock
Nombre de pages : 198
Prix : 17,50 €
Date de sortie : 27 janvier 2016
Titre : Bellevue
Éditeur : Stock
Nombre de pages : 198
Prix : 17,50 €
Date de sortie : 27 janvier 2016
Quatrième de couverture :
Alma se réveille à quatre heures du matin. Dans un hôpital psychiatrique.
Deux jours plus tôt, elle fêtait ses trente ans. Écrivain prometteur, Alma est une jeune Parisienne ambitieuse qui vit avec Paul depuis plusieurs années ; tout lui sourit. Et, d’un coup, tout bascule. Son angoisse va l’emporter dans une errance aussi violente qu’incontrôlable et la soumettre à d’imprévisibles pulsions destructrices.
Que s’est-il passé pendant ces quarante-huit heures ?
Deux jours plus tôt, elle fêtait ses trente ans. Écrivain prometteur, Alma est une jeune Parisienne ambitieuse qui vit avec Paul depuis plusieurs années ; tout lui sourit. Et, d’un coup, tout bascule. Son angoisse va l’emporter dans une errance aussi violente qu’incontrôlable et la soumettre à d’imprévisibles pulsions destructrices.
Que s’est-il passé pendant ces quarante-huit heures ?
Ce que Cédric en a pensé :
Jeune auteure, Alma se réveille un beau matin dans un hôpital psychiatrique sans se souvenir de ce qui a bien pu l'y conduire. Deux jours plus tôt, elle fêtait son trentième anniversaire et avait rendez-vous avec un éditeur qui projetait de lui commander un texte. Au fil de ses errances dans le dédale des couloirs blafards de l'établissement hospitalier, des réminiscences de ces deux jours de blackout vont refaire surface petit à petit, lui permettant d'assembler les pièces du puzzle et de reconstituer le déroulement de ces quarante-huit heures où elle a basculé dans la folie.
Alléché par le pitch accrocheur, je me suis littéralement jeté sur ce roman que j'étais impatient de parcourir. Ma déception a été à la hauteur des espérances qu'avait fait naître en moi la quatrième de couverture – preuve que cette dernière est un outil marketing redoutable. Non pas que le troisième roman de Claire Berest soit mauvais – même si le début est un brin poussif, il faut bien l'admettre –, mais il ne se situe pas là où je l'attendais à la lecture de son résumé. Il est pourtant intéressant à plus d'un point. Le style de l'auteure, notamment, est moderne, alternant entre différents registres de langue avec à-propos et talent ; l'idée du roman quant à elle, si elle n'est pas novatrice n'en demeure pas moins très intéressante.
Le soucis de ce bouquin, selon moi, est dans le traitement trop rapide de l'histoire. En effet, en à peine deux cents pages, difficile de traiter correctement toutes les composantes du récit ; je trouve que l'auteure a sacrifié tous les passages se déroulant dans l'hôpital psychiatrique, passages qui sont juste effleurés et qui auraient mérité d'être un peu plus développés. Cela aurait, je pense, apporté un peu de relief à la narration. On se retrouve donc au final avec un livre au potentiel sous-exploité par péché de concision.
Alléché par le pitch accrocheur, je me suis littéralement jeté sur ce roman que j'étais impatient de parcourir. Ma déception a été à la hauteur des espérances qu'avait fait naître en moi la quatrième de couverture – preuve que cette dernière est un outil marketing redoutable. Non pas que le troisième roman de Claire Berest soit mauvais – même si le début est un brin poussif, il faut bien l'admettre –, mais il ne se situe pas là où je l'attendais à la lecture de son résumé. Il est pourtant intéressant à plus d'un point. Le style de l'auteure, notamment, est moderne, alternant entre différents registres de langue avec à-propos et talent ; l'idée du roman quant à elle, si elle n'est pas novatrice n'en demeure pas moins très intéressante.
Le soucis de ce bouquin, selon moi, est dans le traitement trop rapide de l'histoire. En effet, en à peine deux cents pages, difficile de traiter correctement toutes les composantes du récit ; je trouve que l'auteure a sacrifié tous les passages se déroulant dans l'hôpital psychiatrique, passages qui sont juste effleurés et qui auraient mérité d'être un peu plus développés. Cela aurait, je pense, apporté un peu de relief à la narration. On se retrouve donc au final avec un livre au potentiel sous-exploité par péché de concision.
Extrait :
« Je suis excitée par ma propre mort. Je vais m'enfermer dans les toilettes du bar, je commence à me masturber, d'abord très lentement, comme pour me surprendre avec la sensation de déséquilibre interne que procurent les prémices de l'excitation. Je suis debout contre le mur, et je n'existe plus qu'au bout de mes doigts, je me force à ne pas accélérer, prendre le temps au milieu de mon chaos de n'être que dans ce désir, de n'être que ce corps soumis à la perte, je pense aux mains de Thomas B. sur mes seins, le long de mon dos, dans mon sexe, puis dans mon cul, ses doigts à lui qui se mélangent aux miens, dans mes cheveux, sa paume devant mes yeux. Pour ne plus voir, j'accélère à me faire mal, je sais qu'à ce rythme je vais venir en quelques secondes, j'hésite à ralentir mais j'ai peur de perdre mon orgasme, il monte inéluctablement, j'écarte les jambes un peu plus et je jouis. Je reste ainsi, plusieurs minutes, ma jupe soulevée, mes yeux fixant le plafond de ces toilettes publiques. Je pourrais vouloir que tout s'arrête ici et maintenant, et j'ai peur de ce sentiment qui m'envahit, c'est pas l'heure, Alma, je me parle comme pour rassurer une autre plus petite et plus fragile, mon autre. Je me parle gentiment et avec prudence, comme on parle aux gens qui sont fous. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire