Quelques informations sur ce livre :
Auteur : Harper Lee
Titre : Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
Éditeur : Grasset / Le Livre de Poche
Nombre de pages : 480 / 320
Prix : 22,90 € / 6,60 €
Date de sortie : 1961
Quatrième de couverture :
Maycomb, petite ville de l’Alabama, pendant la Grande Dépression. Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il décide, envers et contre les préjugés moraux et politiques de son époque, de défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche.
Dénonciation audacieuse de l’Amérique de la ségrégation, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur est aussi l’un des plus grands romans jamais écrits sur l’enfance, et le regard de la jeune Scout, plein de tendresse et de drôlerie, a su attraper le cœur de plusieurs générations de lecteurs au fil des années.
Plus qu’un « grand classique » ou un « livre culte », ce roman, couronné par le prix Pulitzer en 1961 et adapté au cinéma avec Gregory Peck, est devenu un véritable mythe – d’autant qu’il sera resté pendant longtemps la seule œuvre de son auteur. Jusqu’à aujourd’hui : en 2015, l’oiseau moqueur se transforme en phénix, et Scout revient sous la plume de Harper Lee qui publie, après plus d’un demi-siècle de silence, Va et poste une sentinelle.
Ce que Cédric en a pensé :
Considéré par d'aucuns comme l'un des plus grands chefs-d'œuvre du XXe siècle, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur bénéficie en cette fin d'année 2015, cinquante-cinq ans après sa sortie initiale, d'une réédition chez Grasset dans une jolie version brochée. Cette réédition a lieu à l'occasion de l'événement littéraire qu'est la parution, après un silence de plus d'un demi-siècle, de Va et poste une sentinelle, le deuxième roman de Harper Lee. C'est dans ces circonstances que je découvre cet ouvrage.
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur relate à travers les yeux de Scout, la narratrice du récit âgée de six ans lorsque débute le roman – mais pas lors de la narration où elle est plus vieille, ce qui explique que le langage employé ne soit pas enfantin –, les événements qui se sont déroulés à Maycomb, le village fictif où elle habite avec Jem, son frère, Atticus, son père, et Calpurnia, leur gouvernante ; événements s'étalant sur une période de trois ans. Avocat de profession, Atticus va être commis d'office pour défendre un ouvrier noir accusé d'avoir violé une jeune fille blanche et va se battre bec et ongles pour que ce dernier ait droit à un jugement équitable. En effet, à cette époque (l'histoire se déroule aux Etats-Unis dans les années 30), la population aurait volontiers lynché l'accusé sans procès préalable, faisant fi de la présomption d’innocence, principe qui était rarement accordé aux gens de couleur en ces temps où le racisme contre les noirs était la norme. Atticus va devoir subir l'opprobre de ses concitoyens qui s'insurgent contre le fait qu'il ait accepté de défendre un "nègre" (je place ce mot entre guillemet car je cite le roman pour bien montrer l'opposition entre ce que pensait la majorité des blancs à cette époque et le personnage d'Atticus qui croit en une justice impartiale et équitable, en aucun cas cela ne reflète ma pensée propre). Atticus va rebondir sur ces événements pour enseigner à ses enfants la tolérance et l'amour de l'autre.
A travers son récit, l'auteure philosophe sur les valeurs fondamentales que sont le respect, l'honneur, la justice, la tolérance, l'égalité, valeurs qui n'étaient pas partagées par tous à l'époque où elle a placé son histoire, ce qu'elle dénonce. Ce livre nous fait donc beaucoup réfléchir et nous interroge : les années 30 sont loin derrière nous, mais les valeurs citées précédemment sont-elles devenues universelles en 2015 ? Rien n'est moins sur, malheureusement. Il reste encore beaucoup de travail pour arriver à un monde paisible et fraternel. Mais cela arrive-t-il seulement un jour ? Je suis loin d'en être convaincu... Ce livre est également un magnifique livre sur l'enfance.
Personnellement, je n'irais pas jusqu'à dire que ce roman est un chef-d'œuvre, mais c'est assurément un très bon livre.
Extrait :
« Il se leva et marcha jusqu'au bout de la véranda. Après avoir examiné la glycine, il revint nonchalamment vers moi.
– D'abord, Scout, un petit truc pour que tout se passe mieux entre les autres, quels qu'ils soient, et toi : tu ne comprendras jamais une personne tant que tu n'envisageras pas la situation de son point de vue...
– Pardon ?
– ... tant que tu ne te glisseras pas dans sa peau et que tu n'essaieras pas de te mettre à sa place. »
La réédition de l'oiseau moqueur doit certainement beaucoup à Hunger games... mais c'est une bonne chose.
RépondreSupprimerUn classique de la littérature américaine que je suis contente d'avoir découvert, même si je ne suis pas une fan des Etats-Unis et de la culture américaine en général... :) Pas un coup de coeur mais une belle découverte, j'avais beaucoup aimé ma lecture et elle aura au moins eu le mérite d'attirer mon attention sur une période compliquée de l'histoire des Etats-Unis...
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