Quelques informations sur ce livre :
Auteur : Richard Powers
Titre : Orfeo
Éditeur : Cherche Midi
Nombre de pages : 430
Prix : 22,00 €
Date de sortie : 19 août 2015
Quatrième de couverture :
Un soir, la police sonne à la porte de Peter Els, un compositeur solitaire à la vie bien rangée. La Sécurité nationale veut l'entendre à propos d'une infection bactériologique suspecte dans un hôpital voisin. Bien qu'il n'ait rien à voir avec cette affaire, Peter, affolé, prend la fuite. Et la rumeur commence à enfler, relayée par Internet et les médias, on le soupçonne d'être un terroriste. En quelques jours, sa vie bascule. Durant son long voyage à travers le pays, Peter va mettre à profit cette mésaventure pour renouer avec la toute puissance de son art, qu'une existence trop tranquille avait émoussé.
Après Le temps où nous chantions, Richard Powers revient ici à son amour passionné de la musique et fait défiler toute la bande-son du XXe siècle. C'est une véritable fugue qu'il nous offre. Fugue au sens musical du terme. Fugue pour échapper à une société de surveillance qui ne nous laisse d'autre choix que de devenir clandestins. Fugue dans le passé où se trouvent, peut-être, les solutions à un présent problématique. Fugue face à la mort qui, inexorablement, se profile... Avec ce portrait d'un homme littéralement hanté par la musique, Powers donne à ses thèmes de prédilection une ampleur inégalée et s'impose comme l'un des romanciers les plus fascinants de la littérature américaine.
Ce que Cédric en a pensé :
Un livre qui traite de musique ne pouvait que s'attirer mes faveurs, et ce même si c'est de musique classique dont il s'agit, genre musical que je n'écoute que parcimonieusement et dont je ne connais pas les canons de composition. Seulement voilà, traiter de musique dans un roman, c'est bien, intégrer cela dans une histoire digne de ce nom, c'est mieux. Et si la musique est merveilleusement décrite et mise en valeur dans cet ouvrage, cela a été au détriment de l'intrigue qui se trouve être reléguée au second plan.
Car en effet, il est difficile de comprendre où va Peter Els, le protagoniste principal du récit. A soixante-dix ans et après avoir tout sacrifié pour la musique, y compris sa famille, Peter Els se retrouve seul. Ayant abandonné la composition musicale depuis de nombreuses années, il est revenu à ses premières amours – elles aussi délaissées au profit de la musique lorsqu'il était étudiant –, la biologie ; il s'est aménagé un laboratoire dans son appartement où il se livre en dilettante à des expériences. Mais un jour tout va basculer et il va être soupçonné d'avoir libéré une bactérie mortelle à des fins terroristes. Il va s'enfuir et se retrouver face à face avec lui même, son passé, ses regrets et ses doutes.
Le soucis est que, dans sa fuite, Peter Els se remémore son passé et le récit est ainsi parsemé de nombreux flashbacks qui arrivent bien souvent comme un cheveu sur la soupe, ce qui m'a parfois perdu, ne sachant pas dans les premières lignes d'un paragraphe s'il se déroule au moment de la narration ou en amont. Ajouté à cela que l'intrigue principale – l'accusation de terrorisme – n'avance pas d'un iota et vous obtenez un roman qui laisse le lecteur sur le bord de la route ; jamais je ne me suis retrouvé embarqué avec le personnage dans sa fuite.
Alors oui, les envolées lyriques de l'auteur pendant les passages « musicaux » sauvent ce roman du naufrage, mais cela ne suffit pas à le rendre intéressant pour autant. D'ailleurs cela l'a sauvé du naufrage pour moi qui suis fan de musique, mais il ne fait aucun doute qu'un lecteur qui ne porte pas ou peu d'intérêt à la musique classique le trouvera ennuyeux au possible.
Car en effet, il est difficile de comprendre où va Peter Els, le protagoniste principal du récit. A soixante-dix ans et après avoir tout sacrifié pour la musique, y compris sa famille, Peter Els se retrouve seul. Ayant abandonné la composition musicale depuis de nombreuses années, il est revenu à ses premières amours – elles aussi délaissées au profit de la musique lorsqu'il était étudiant –, la biologie ; il s'est aménagé un laboratoire dans son appartement où il se livre en dilettante à des expériences. Mais un jour tout va basculer et il va être soupçonné d'avoir libéré une bactérie mortelle à des fins terroristes. Il va s'enfuir et se retrouver face à face avec lui même, son passé, ses regrets et ses doutes.
Le soucis est que, dans sa fuite, Peter Els se remémore son passé et le récit est ainsi parsemé de nombreux flashbacks qui arrivent bien souvent comme un cheveu sur la soupe, ce qui m'a parfois perdu, ne sachant pas dans les premières lignes d'un paragraphe s'il se déroule au moment de la narration ou en amont. Ajouté à cela que l'intrigue principale – l'accusation de terrorisme – n'avance pas d'un iota et vous obtenez un roman qui laisse le lecteur sur le bord de la route ; jamais je ne me suis retrouvé embarqué avec le personnage dans sa fuite.
Alors oui, les envolées lyriques de l'auteur pendant les passages « musicaux » sauvent ce roman du naufrage, mais cela ne suffit pas à le rendre intéressant pour autant. D'ailleurs cela l'a sauvé du naufrage pour moi qui suis fan de musique, mais il ne fait aucun doute qu'un lecteur qui ne porte pas ou peu d'intérêt à la musique classique le trouvera ennuyeux au possible.
Citation :
« Elle tourna à l'angle sud-est du parc, vers le lycée, congédiant ses chansons d'une chiquenaude comme un démiurge de l'évolution. Elle cherchait quelque chose, la drogue sonore parfaite. Et l'armoire à pharmacie était inépuisable : gaz hilarant d'un big band des années quarante, whisky à l'eau des comédies musicales claironnantes, héroïne punk, ecstasy techno, musique folk au parfum de tabac, transe cannabique des psalmodies palis, caféine des ragas carnatiques, tango teinté de cocaïne...
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