jeudi 18 février 2016

Jay Martel – Prime time / chronique

Quelques informations sur ce livre :

Auteur : Jay Martel
Titre : Prime Time
Éditeur : Super 8 éditions
Nombre de pages : 480
Prix : 19,00 €
Date de sortie : 12 mars 2015


Quatrième de couverture :

Perry Bunt aurait voulu réussir à Hollywood ; il a même failli le faire, autrefois. Proche de la quarantaine, un peu chauve, un rien bedonnant, il enseigne désormais l’art du scénario à de jeunes étudiants spectaculairement agaçants. Mais il y a Amanda. La si ravissante, si inaccessible Amanda Mundo. Un jour, n’y tenant plus, Perry décide de lui rendre une visite surprise à son soi-disant travail. Soudain, il comprend pourquoi sa beauté lui semblait légèrement « inhumaine ».
Bienvenue chez Galaxy Entertainment ! Vous ne le saviez évidemment pas, mais la Terre est depuis longtemps le théâtre de l’un des programmes de télé-réalité les plus populaires de la galaxie. Partout dans le cosmos, on se régale des mésaventures des terriens, ces êtres primitifs et arrogants qui, à force de guerres, de pollution et de décisions irrationnelles s’approchent chaque année un peu plus de l’autodestruction.
Sauf que les spectateurs commencent à se lasser. L’audience est en berne, ces derniers temps. A tel point que les producteurs ont décidé d’arrêter les frais. Désireux de finir en beauté, ils nous ont concocté un dernier épisode de folie : la fin du monde, rien de moins. Et c’est pour dans trois semaines. Ta-da !

Dès lors, les données du problème sont claires : un homme, un seul, peut encore remonter l’audience et sauver la planète. Cet homme s’appelle Perry Bunt.

On est mal barré.

Enfoncez The Truman Show et Le Guide du routard galactique dans un mixer, appuyez sur « puissance maximale », et vous obtiendrez Prime Time – un tourbillon de folle inventivité qui n’épargne rien ni personne.


Ce que Cédric en a pensé :

La Terre a été créée par des extraterrestres afin de leur servir de divertissement en étant le théâtre d'une de leur nombreuses émissions de télé-réalité. Lorsque les audiences de Channel Blue commencent à s'éroder, les producteurs de l'émission décident d'arrêter les frais et de programmer la destruction de la Terre afin de doper l'audimat avant de fermer définitivement Galaxy Entertainment – la boîte de production chargée des programmes terrestres – et de se consacrer à d'autres prograplanètes. Bien malgré lui, Perry Bunt, looser patenté, va se retrouver au fait de la réalité et va être le seul capable de mettre à mal l'extermination programmée de ses sept milliards de concitoyens, aidé dans sa tâche par Amanda – productrice de l'émission originaire de la planète Eden qui, à son grand étonnement, s'est prise d'affection (voire plus) pour cet être inférieur. Vont-ils y parvenir ?

Au premier abord, ce roman fleure bon le récit de science-fiction décalé et hilarant ; et il l'est. Les péripéties infligées à son personnage principal par Jay Martel sont rocambolesques et m'ont plusieurs fois arraché des rictus et des rires francs. Le récit est merveilleusement bien ficelé et je me suis retrouvé absorbé par les déboires de Perry Bunt dans sa quête pour sauver le monde parsemée d'embûches. L'histoire va de trouvaille scénaristique en trouvaille scénaristique et je me suis retrouvé de nombreuses fois admiratif devant tant d'idées de génie – quel talent !

Mais, entre les lignes, l'auteur nous sert une critique acerbe du genre humain, de ce peuple belliqueux, égocentrique, égoïste, vénal, et qui est en train de mener le monde à sa propre perte. L'œil extérieur des extraterrestres n'est qu'un prétexte pour remettre en cause certains traits de personnalité propres à notre espèce, et la critique de l'auteur se fond talentueusement dans son récit fictionnel. Du grand art !

Ce roman est une réussite totale, une petite pépite qu'il faut absolument lire.


Extrait :

« Une réelle prospérité, une foi religieuse particulièrement affirmé, une législation très souple en matière d'armes à feu: tout concourait à ce que ce soit aux Etats-Unis que se déroulent les programmes de Channel Blue qui marchaient le mieux. Oui, c'était un pays où le gouvernement assassinait des gens parce qu'ils assassinaient des gens et déclenchaient des guerres pour empêcher que des guerres ne se déclenchent. »

5 commentaires:

  1. Dans ma PAL !

    La quatrième de couverture m'avait trop convaincue !!! Sans compter que je suis une fan de cette maison d'édition.

    Bref tu me donnes envie de le sortir rapidement de mes étagères. =)

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    1. Super 8 est une maison d'édition de grande qualité, en effet – nous sommes également fan chez Ivresse Livresque !
      Extrais le de ta PAL, tu ne seras pas déçue. Satisfaite ou remboursée ;)

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  2. J'ai aussi beaucoup aimé ma lecture de ce roman :)
    Très belle chronique au passage ;)
    Bonne prochaine lecture à vous :)

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